La bataille de Pampremis, environs -459

Bonjour,

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de revenir sur ce forum. Mais j'ai enfin eu l'occasion de dégager du temps pour finir mon armée perse achéménide et ses iconiques sparaba afin de réaliser le rapport de bataille suivant. Puisse sa lecture vous en être des plus agréables.

Bien à vous,
Splotch.

La bataille de Pampremis, environs -459

« Le Libyen Inaros, fils de Pasmmétique, qui regnait sur les Libyens voisins de l’Égypte, avait, en prenant pour base Mareia, en arrière de Pharos, soulevé la plus grande partie de l’Egypte contre le roi Artaxerxès ; il en devint lui-même le chef et voulut y attirer les Athéniens. Ceux -ci qui se trouvaient justement en route pour Chypre avec deux cents navires à eux et à leurs alliés, répondirent à son appel et quittèrent Chypre : depuis la mer, ils remontèrent le Nil, et, s’étant rendus maîtres du fleuve et des deux tiers de Memphis, ils menaient la lutte pour la partie restante, qu’on appelle le Château-Blanc ; il y avait là les Perses et les Mèdes qui s’y étaient réfugiés, ainsi que les Égyptiens restés étrangers au soulèvement. »
in Thucydide, La guerre du Péloponnèse, Livre I, 104. Traduction de Jacqueline de Romilly.

Contexte

Après l’assassinat du grand roi Xerxes en -465, son fils Artaxerxès Ier monte sur le trône. Mais dans le tumulte causé par cette succession précipitée les satrapies périphériques s’agitent et se soulèvent. Le grand roi réprime la révolte dans les hautes satrapies orientales, mais voilà que son oncle Achéménès, Satrape d’Egypte, vient l’informer que la vallée du Nil a échappé à son contrôle. La grande armée du roi des rois repart cette fois en direction de l’occident. Sur place, un certain Inaros, noble d’origine libyenne, a pris le pouvoir entre -463 et -460. Face à la menace Achéménide, ce dernier fait alliance avec la cité d’Athènes située de l’autre côté de la méditerranée. Cette dernière est en guerre contre les Perses depuis près de 20 ans et garde bien en tête le douloureux souvenir de sa destruction par Xerxes. L’occasion d’une bataille rangée se présente finalement entre -462 et -459 sur les bords du Nil, près de la place de Pampremis. (résumé à partir de Wikipédia et Diodore de Sicile)

Pour reproduire cette bataille ont été retenue deux armées Perses achéménides issus du supplément tempête du désert. L’une avec l’option de liste Armée royale Achéménide, pour représenter les forces du grand roi, l’autre avec l’option de liste Armée de Satrapie Achéménide, pour représenter les rebelles Egyptiens. Il aurait été possible de représenter cette dernière avec les listes Tribus Libyennes alliée à une liste Cités grecs. Néanmoins, j’ai eu pour parti pris de considérer que la domination perse en Egypte datant de près d’un demi-siècle, les forces Égyptiennes avaient depuis adoptées certaines des pratiques militaires des Perses. Ce choix répond également aux contraintes des figurines à ma disposition. Cette optique permet de proposer deux listes conformes aux règles de constructions de listes. En dernière instance, comme les sources antiques ne nous donne quasiment aucune indication précise sur la composition des armées en présence, nous restons libres d’extrapoler.

Armée du grand roi sous le commandement d’Achéménès
Points : 200
Moral : 13

Corps principal : 124
20 – Commandant non inclus – Achéménès, satrape d’Egypte et oncle du roi.
6 – Grande bannière +musicien (Immortels)
2 – Bannière (Sparabara n°1)

18 – 1 Immortels
48 – 4 Sparabara
18 – 2 Javeliniers
12 – 3 Archers légers

Corps secondaire : 76
8 – Capitaine inclus (Cavaliers perses n°1) – Arsitès, commandant de cavalerie (personnage non-historique)
2 – Bannière (Cavaliers perses n°1)

56 – 4 Cavalier perses
10 – 2 Cavaliers bédouins

Armée des rebelles Egyptiens et alliés grecs.
Points : 200
Moral : 14

Corps principal : 94
10 – Commandant inclus (Cavaliers perses) – Taxakis, maitre d’arme d’Inaros (personnage non historique)
6 – Grande bannière (Sparabara n°1) – Inaros, Pharaon du delta
2 – Bannière (Porte-lance n°1)
2 – Bannière (Porte-lance n°2)

14 – 1 Cavaliers perses
20 – 4 Cavaliers légers
24 – 2 Sparabara
18 – 2 Porte-lance
8 – 2 Archers légers
27 – 3 Javeliniers

Corps secondaire : 106
16 – Capitaine non inclus – Charitimides, navarque d’Athènes

56 – 4 Hoplites
7 – 1 Char perse

Déploiement



L’arrivée du corps expéditionnaire grec dans le delta du Nil rebat singulièrement les cartes après que les trirèmes du navarque Charitimides ait vaincues les navires phéniciens de la flotte Perse. Guidés par ses alliés Egyptiens à travers le delta, le navarque rejoins les forces principales du pharaon Inaros. Les deux généraux conviennent de pousser leur avantage en allant attaquer frontalement le camps Perse. Ce dernier se trouve aux environs de la place de Pramprémis, au sud d’une petite prairie située entre deux bras du Nil.
L’approche de l’armée rebelle, bien qu’audacieuse, ne surprend pas le satrape Achéménès. Ce vielle homme attendait même impatiemment une telle bataille rangée. Les jeux du chat et de la souris dans les marécages commençait à le lasser. Il prend les commande de l’infanterie Perse qu’il fait d’abord se ranger sur la rive gauche d’un petit bras du Nil. Le mur de spara lui fait plaisir à voir. Ancré sur leur gauche l’hazabaram des Immortels que son neveu le grand roi lui a fourni pour reconquérir l’Egypte. Enfin ces derniers sont soutenus sur leur flanc gauche par des frondeurs légers et le reste de l’infanterie légère. Le nombre de ces derniers les déborder de part et d’autre de la route menant au camp.
En face, Inaros, jeune pharaon encore inexpérimenté, décide de déléguer le commandement à son maitre d’armes Taxakis, un seigneur scythe déchu et banni de son clan que le mercenariat a conduit jusqu’en Égypte. Tandis qu’Inaros reste à la tête d’une troupe de Libyens imitant l’armement des sparabara perses, le commandant effectif du corps mènera un escadron de cavaliers mercenaires composé de compatriotes des steppes du nord et d’arabes montés sur chameau. Le déploiement des troupes dans la prairie est rendu compliqué par la présence de pâturages et de haies le long de la route. Les tirailleurs libyens prennent pied à travers ce dédale de hautes haies qui cachent la vue de part et d’autre de la route. Une unité de lanciers égyptiens rebelles pénètre également dans les pâturages devancés par un écran d’archers Nubiens. Les « sparabara » libyens d’Inaros et un second couple d’unité d’égyptiens et de nubiens contournent les pâturages par l’ouest, flanquée sur leur droite par la cavalerie mercenaire qui accompagne la manœuvre.
Achéménès observant les mouvements de troupes ennemies, fait signe à Arsitès son commandant de cavalerie de prendre position sur l’éminence qui domine la prairie à l’ouest. Ce dernier s’exécute et mène la fine fleure de la noblesse perse en personne jusqu’à la ligne de crête. Enfin, tout à la gauche du dispositif Perse se trouve la cavalerie légère, des serviteurs de la noblesse, prêts à soutenir cette dernière.
C’est à ce moment que les hoplites fraichement débarqués de Charitimides se déploient à l’est des pâturages, loin de la cavalerie dont ils craignent les débordements et prêts à mesurer leur mur de bouclier à celui de l’infanterie perse. Ils sont suivis d’un petit escadron de nobles Égyptiens montés sur leurs chars.

T1 & T2

La grande résolution de l’armée des rebelles leur garantie l’initiative et ils s’emploient à contourner les pâturages de part et d’autres à marche forcée. En face l’armée perse attends de pied ferme. Les cavaliers se reforment pour étendre leur ligne de front sur toute la colline et la cavalerie légère accompagne le mouvement en se décalant vers l’ouest. Le corps expéditionnaire grec dépasse les pâturages et étend sa ligne de front, derrière laquelle viennent s’abriter les Libyens. L’infanterie des rebelles égyptiens, libyens et nubiens offre également un front uni sur leur flanc droit. Sur ses arrières, la cavalerie mercenaire les suit de près, un bras majeur du Nil à l’ouest leur interdisant d’exécuter un manœuvre de contournement. Les Immortels, tireurs expérimentés, lâchent une première volée de flèche qui tombent fébrilement sur les aspis grecs. Les Grecs fortement imbus d’eux-mêmes en rient de dérision.



Achéménés, constatant que ce premier coup de semonce n’a rien infligé de plus grave qu’une crise de fou rire à ses adversaires, s’exclame : « Si nos ennemis sont rendus hilares par quelques flèches, ne les décevons pas et empressons-nous alors de les faire mourir de rire. » Aussitôt les tambours résonnent et le mur de spara s’avance légèrement pour prendre positions, suivis sur leur gauche par les Immortels et les frondeurs. Ces derniers pivotent pour mieux cribler de pierre les hoplites. Sur un signal des tambours, toutes les dathaba d’archers décochent en même temps leurs flèches. Une nuée noire tombe sur la formation des Grecs et bien qu’elle ne suffise pas à entamer la résolution des Grecs, elle douche les derniers éclats de rires. Les hoplites de Charitimides resserrent nerveusement leurs rangs. Toutefois, l’avance excessive des frondeurs perses les a exposés aux tirs des porteurs de spara libyens et des archers nubiens. Pris par surprise, une partie d’entre eux se débandent et quitte le champ de bataille sans que personne se préoccupe de leur sort.

État du moral à la fin du T2 :
Alliés (attaquant) : 0
Perses (défenseur) : 1

T3

Les troupes des alliés exécutent une avance oblique en se déportant légèrement sur leur droite afin de laisser un passage possible aux conducteurs de chars tout à gauche. Cette manœuvre amènent les sparabara libyens et les nubiens à portée des cavaliers perses juchés sur leur colline. Aussitôt les traits volent de part et d’autres. Mais tandis que les fleches des cavaliers perses se fichent dans le mur de bouclier d’osiers, leurs propre montures sont vulnérables aux tirs ennemis. Le flanc droit des cavaliers se trouvant exposé aux tirs experts des archers nubiens, connaît lui même un mouvement de panique qui entame sa cohésion. À l’est, les hoplites continuent inexorablement leur avance sous une pluie de flèche. Au centre les infanteries légères armées de javelots s’approchent lentement l’une de l’autre.
Soudain, la cavalerie légère perse s’élance depuis le flanc de la colline et galope le long du bras majeur du Nil pour cribler de javelots les nubiens du flanc droit du dispositif des alliés. Ces derniers sont pris entre deux feux avec les salves de traits venant des cavaliers archers sur les hauteurs et se débandent. Quelques uns parviennent à survivre en trouvant refuge dans les rangs des lanciers égyptiens, tandis que ceux qui fuient à découvert ne doivent leur salut qu’au tirs des cavaliers scythes et arabes, interdisant à la cavalerie légère perse de finir sa poursuite. Sur la colline, Arsitès le commandant de la cavalerie perse voit sa monture mourir sous-lui d’une flèche libyenne. Si cette dernière est promptement remplacée et que les autres pertes humaines et animales ne sont pas excessives, les nobles perses ne peuvent s’empêcher d’y voir un mauvais présage qui entame sérieusement leur moral. À l’est, la meilleur qualité de l’équipement des Immortels semble causer plus de dégât parmi les rangs des grecs qui leur font face. Ici et là un hoplite blessé tombe, ses compagnons s’écartent alors pour le laisser se replier jusqu’à l’arrière de la formation.

État du moral à la fin du T3 :
Alliés (attaquant) : 2
Perses (défenseur) : 4

T3

Les troupes des alliés exécutent une avance oblique en se déportant légèrement sur leur droite afin de laisser un passage possible aux conducteurs de chars tout à gauche. Cette manœuvre amènent les sparabara libyens et les nubiens à portée des cavaliers perses juchés sur leur colline. Aussitôt les traits volent de part et d’autres. Mais tandis que les fleches des cavaliers perses se fichent dans le mur de bouclier d’osiers, leurs propre montures sont vulnérables aux tirs ennemis. Le flanc droit des cavaliers se trouvant exposé aux tirs experts des archers nubiens, connaît lui même un mouvement de panique qui entame sa cohésion. À l’est, les hoplites continuent inexorablement leur avance sous une pluie de flèche. Au centre les infanteries légères armées de javelots s’approchent lentement l’une de l’autre.
Soudain, la cavalerie légère perse s’élance depuis le flanc de la colline et galope le long du bras majeur du Nil pour cribler de javelots les nubiens du flanc droit du dispositif des alliés. Ces derniers sont pris entre deux feux avec les salves de traits venant des cavaliers archers sur les hauteurs et se débandent. Quelques uns parviennent à survivre en trouvant refuge dans les rangs des lanciers égyptiens, tandis que ceux qui fuient à découvert ne doivent leur salut qu’au tirs des cavaliers scythes et arabes, interdisant à la cavalerie légère perse de finir sa poursuite. Sur la colline, Arsitès le commandant de la cavalerie perse voit sa monture mourir sous-lui d’une flèche libyenne. Si cette dernière est promptement remplacée et que les autres pertes humaines et animales ne sont pas excessives, les nobles perses ne peuvent s’empêcher d’y voir un mauvais présage qui entame sérieusement leur moral. À l’est, la meilleur qualité de l’équipement des Immortels semble causer plus de dégât parmi les rangs des grecs qui leur font face. Ici et là un hoplite blessé tombe, ses compagnons s’écartent alors pour le laisser se replier jusqu’à l’arrière de la formation.

État du moral à la fin du T3 :
Alliés (attaquant) : 2
Perses (défenseur) : 4

T4 Alliés

Jusque-là l’imperméabilité de la phalange hoplite paraissait à toute épreuve, mais au fur à et mesure de leur approche, le déluge de traits se fait plus dense. Moins de flèche tombent à côtés et c’est avec plus de force qu’elles viennent se ficher dans les boucliers et les armures. C’est alors qu’à gauche de la formation, un jeune éphèbe voyant mourir sous ses yeux son éraste prend panique et cherche à s'enfuir, bousculant les rangs d’hoplites derrière lui. Un camarade tente de le forcer à retourner dans les rangs, mais l’éphèbe le tue d’un coup de xiphos. Une cohue de surprise et d’inquiétude désorganise cette partie de la phalange qui devient une cible extrêmement vulnérable aux flèches perses. Le lochagos intervient alors en exécutant froidement l’éphèbe rebelle, et parvient à remettre de l’ordre dans les rangs. Bien que fortement ébranlée la phalange se remet en mouvement.
Au centre, les tirailleurs libyens arrivent à portée de javelot des frondeurs perses et ces derniers manque d’être dispersé sous leurs tirs.
Sur le flanc droit des alliés, la constance des tirs de la noblesse perses finit par causer un nombre significatif de blessés parmi les rangs libyens qui commencent à être visible à l’arrière des rangs. Tout à l’ouest, le maitre d’arme scythe d’Inaros entraine la cavalerie alliée dans une manœuvre visant à encercler la cavalerie légère perse. Les volées de flèches parviennent à disperser la moitié des serviteurs de l’aristocratie perse qui s’enfuient du champ de bataille.

État du moral à la fin du T4 Alliés :
Alliés (attaquant) : 4
Perses (défenseur) : 5

T4 Perse

Depuis les hauteurs, Arsitès constate la mise en déroute d’une part importante de sa cavalerie légère. Les échanges de tirs ne vont pas à l’avantage de ses propres forces sur la colline, dont l’ensemble est maintenant désorganisé. Il lui faut agir vite avant que d’autres ne cèdent à la tentation de la fuite. La mine grave, il prend la lourde décision de faire sonner la charge et de céder l’avantage que lui procurent les hauteurs. Les cavaliers reforment les rangs et dévalent les pentes tout droit sur les murs de boucliers d’osiers libyens. En face, les archers nubiens partent en courant à travers les rangs des lanciers égyptiens, laissant une partie du flanc des Libyens exposé à un débordement de la cavalerie. De l’autre côté de la formation, ce qu’il reste de la cavalerie légère voyant ses maitres culbuter les lignes égyptiennes vient aussitôt leur prêter main forte et semer la mort dans leur flanc. Le choc des sabots et des lames crée une telle confusion que les lignes n’ont plus aucune cohésion de part et d’autre. Les lanciers égyptiens du flanc droit finissent désorganisés et une mêlée impitoyable s’ensuit. À leur gauche, les Libyens sous le commandement d’Inaros tiennent tête aux cavaliers perses et garde leur résistance intacte. En revanche, le flanc gauche des sparabara libyens se fait culbuter par l’aile droite de la cavalerie perse et commence à se désagréger. Pénétrant brusquement les lignes libyennes, le commandant des cavaliers perses se retrouve isolé au sein de la masse des ennemis. Son musicien sonne à l’aide et voilà que la cavalerie se bat de plus belle pour briser l’encerclement de son chef. Les cavaliers finissent par reformer leur ligne et éviter la perte de leur commandant.
De l’autre côté du champ de bataille, le déluge de flèches perses ne parvient pas à briser davantage l’irrésistible avancée de la phalange grecque.

État du moral à la fin du T4 Perse :
Alliés (attaquant) : 5
Perses (défenseur) : 6

T5 Alliés

Cette dernière s’élance au pas de course sur le dernier stade et vient percuter de plein fouet le mur de sparabara. Sur leur gauche les chars égyptiens leur emboite le pas et viennent en soutient fendre les rangs des sparabara perses à proximité des berges du petit bras du Nil. Au centre, les tirailleurs libyens charge les frondeurs qui risquent de venir déborder la phalange. Ces derniers se repli en ordre derrière l’infanterie légère perse qui couvre leur retraite par des tirs de javelots. Certains libyens trop pressés sont alors cloués au sols et le reste se reforme péniblement pour livrer une bataille de tirailleurs. Immédiatement sur leur droite, les lanciers égyptiens retardés par le repli des archers nubien viennent engager les cavaliers perses leur faisant face, et reçoivent le soutient d’une partie des lanceurs de javelots libyens s’étant détachée du reste. Si les cavaliers sortent fortement affaiblie de cet âpre combat, les lanciers sont également empêtrés dans un duel qui leur a fait perdre leur cohésion initiale.
Tout à l’ouest, Taxakis, le maitre d’arme scythe, part à la tête de ses compatriotes et d’une poignée de mercenaires arabes charger ce qu’il reste de la cavalerie légère perse afin de soulager les lanciers égyptiens désemparés. Ce mouvement réduit à néant les serviteurs de l’aristocratie perse, mais ne parvient pas dégager les lanciers dont le dernier carrée tombe en même temps que sa bannière. Toutefois, leur présence suffit à démoraliser les derniers cavaliers perses en prise avec les lanciers qui se dispersent vers le nord en direction de leur campement. À côté d’eux, le mur de boucliers d’osiers des sparabara libyens s’effondre, et il faut toute la détermination et le charisme d’Inaros pour que ses sujets ne se débandent pas et parviennent même à repousser les cavaliers perses qui sont également au bord de l’effondrement. C’est alors que le centre de l’infanterie libyo-égyptienne craque. Arsitès est parvenu à réaliser une percée en mettant en déroute les archers porteurs de bouliers devant lui. Mais l’instant décisif de la bataille lui échappe lorsque pour la deuxième fois de la bataille, la monture qu’il chevauche succombe sous-lui. Les cavaliers perses se reforment autour de leur commandant et abandonnent la poursuite des ennemies.
À l’est du champs de bataille le choc des lignes d’infanterie ne voit aucune force céder franchement face à l’autre. Tandis que le centre perse recul de quelque pas, le flanc droit grec est lui même repoussé avec succès par les immortels. En revanche la charge des chariots égyptien déstabilise sérieusement le mur de bouclier du flanc droit de l’infanterie perse et ces derniers sont en passe de céder à la panique.

État du moral à la fin du T5 Alliés :
Alliés (attaquant) : 11
Perses (défenseur) : 11

T5 Perse

Une fine pluie se met à tomber sur mes combats qui font maintenant rage sur toute la ligne de bataille. Le satrape Achéménès envoi un messager rattraper les frondeurs en fuite. Remobilisés, ces derniers viennent se mêler à l’infanterie légère perse dans un duel de tir contre les tirailleurs libyens. De nombreux guerriers sont blessés par les tirs échangés de parts et d’autres et tentent alors de s’extraire péniblement. Les rayons du soleil obstrués par les nuages pluvieux ne font plus briller les armes et les armures qui s’entrechoquent.
Le dernier mur de boucliers libyens finit par être brisé et un véritable carnage commence. Galvanisés par la présence de leur chef Inaros, les Libyens vendent chèrement leurs peaux et rendent coup pour coup aux nobles perses. Ces derniers prennent commencent à prendre la fuite, lorsqu’une lance jeté adroitement atteint le brave Inaros. Aussitôt l’ardeur des Libyens tombe à néant et leur formation se dissout précipitamment, imités en cela par leurs adversaires trop heureux d’avoir l’opportunité de se désengager. Le corps meurtri du brave Inaros est ramené camps par un petit groupe de fidèles dans l’espoir que les médecins lui viennent en aide. Non loin d'eux, les lanciers égyptiens connaissent également une lutte sans merci avec le reste de la cavalerie perse. Seulement la plus grande résilience de la formation d’infanterie vient à bout de la noblesse perse à cheval qui finit par prendre la fuite. Seule une poignée de braves constituant la fine fleur de la noblesse perse garde son sang froid et se reforme sous les ordres de son commandant Arsitès.
À l’est, le combat indécis prend un tournant décisif lorsque les Grecs parviennent au prix d’une ultime poussée à faire tomber le mur de spara. Un vent de panique souffle à travers les lignes perses. Le satrape Achéménès parcours de long en large le front pour remobiliser ses troupes, qui ici et là parviennent à briser la poussée des grecs. Chacune des deux forces en présence est à bout de nerf et un rien peut entrainer la déroute complète de l’une ou de l’autre.

État du moral à la fin du T5 Perse :
Alliés (attaquant) : 16
Perses (défenseur) : 16

T6 Alliés

À l’ouest du champ de bataille, le dernier escadron de cavalerie perse se trouve encerclés par les lanciers égyptiens et les tirailleurs libyens. L’énergie et le courage du commandant Arsitès ne suffit pas pour l’emporter et le dernier corps de la cavalerie perse est mis en déroute. Cet ultime corps à corps à l’ouest est contourné par les cavaliers scythes et arabes menés par Taxakis qui prennent pour cible l’infanterie légère perse. Les archers nubiens qui avaient précédemment fuient les combats, reviennent maintenant que la majeure partie de la noblesse perse est en déroute. Ils prennent également pour cible l’infanterie légère perse, mais ne parviennent pas à soulager leurs alliés libyens. Ces derniers continuent à souffrir de pertes importantes, bien que leurs adversaires ne soient pas en reste.
À l’est, l'infanterie perse s’effondre. Le centre perse est complètement enfoncé par la poussée des hoplites qui continuent à poursuivre leurs adversaires en les massacrant. Le long des berges du bras mineur du Nil, les nobles égyptiens sur chariots viennent à bout des archers perses et les dispersent. Plusieurs chariots ont été cassés dans le corps à corps, mais leurs équipages trouve place dans les autres véhicules. Seuls les immortels perses continuent de résister à l’autre extrémité de la ligne.

État du moral à la fin du T6 Alliés :
Alliés (attaquant) : 17
Perses (défenseur) : 24

T6 Perse

Le satrape Achéménès est contraint de fuir sur son chariot pour s’abriter derrière l’infanterie légère perse. Cette dernière continue de se déliter lentement sous les multiples tirs des rebelles, mais parvient à mettre en déroute une partie des tirailleurs libyens épuisés par le duel d’escarmouche. En revanche, les derniers pans de l’infanterie perse sont submergés par les hoplites de Charitimides, et cet ultime fait d’armes signe la défaite de l’armée perse.

État du moral à la fin du T6 Perse :
Alliés (attaquant) : 18
Perses (défenseur) : 28

Bataillé serrée jusqu'au tour 5 mais finalement les Perses ont craqués. Très beau compte rendu de bataille, long mais agréable à lire et très détaillé. J'ai du le lire en plusieurs fois d’ailleurs et j'ai pris plaisir à le relire récemment.
Finalement le rendu est plutôt correct pour du 2D, je craignais que cela soit trop plat mais ça rend bien et l'orientation des photos est bien choisi.
Merci pour cette épopée.

merci pour ce magnifique résumer

« Trop bien ». Que c’est bien écrit !

Moi aussi, je l’ai lu en plusieurs fois par manque de temps et non par lassitude. Agréable à lire et très instructif. Je suis très peu renseigné sur la période !

Bravo pour le boulot et pour nous faire partager cette épopée !
On en redemande !

Bonjour,

Merci pour vos retours, je suis ravi que sa lecture vous ai plus.
C'est en effet très long, d'une part j'étais en quarantaine et j'avais donc le temps pour ce projet, d'autre part j'avais adopté comme partit pris de retranscrire en écriture le moindre jet de dès, y compris les relances. Ce qui fait quand même un peu trop de détail. Lors d'une prochaine occasion je résumerais certains aspects, et j'adopterais une vision moins exhaustive. Quand j'en trouverais le temps...
Bien à vous,
Splotch